Retour sur la conférence internationale « Âmes sauvages. Symbolisme dans les pays baltes »
Le 29 avril 2021, se déroulait la conférence scientifique internationale sur « Le symbolisme en Europe et l’identité des nations baltes » dans le cadre de l’exposition « Âmes sauvages. Symbolisme dans les pays baltes ». Retour sur les témoignages des deux intervenants spécialisés dans le domaine. Découvrons l’évolution de la mise en lumière de la Lettonie à partir du XIXe siècle.
Yves Plasseraud, l’amoureux des Pays baltes
Après avoir été diplômé à l’Institut d’études politiques (Paris), le docteur Plasseraud travaille notamment sur la question des nationalités en Europe centrale et orientale. Ce juriste de formation a toujours été attiré par les Pays Baltes et la culture juive. Ainsi, c’est tout naturellement qu’il a écrit de nombreux livres sur les Pays baltes qui font de lui l’un des grands spécialistes français de la région.
La Lettonie et les letton.e.s vus depuis la France
Au fur et à mesure des décennies, les français.e.s en ont appris davantage sur la culture lettone et sa population. Premièrement grâce aux livres de géographie au XIXe siècle puis dans des ouvrages traitant de la place des Pays Baltiques au sein de l’Empire russe. Ces publications se sont multipliées après la signature de l’alliance franco-russe en 1893.
La Première Guerre mondiale va mettre en lumière ces nouveaux états d’Europe centrale. La Seconde Guerre mondiale et l’annexion des États baltes par l’URSS vont être l’élément déclencheur pour défendre le droit à la liberté aux Pas Baltes.
La spécialiste de l’histoire culturelle la Lettonie : Suzanne Pourchier-Plasseraud
Docteure en Histoire à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Suzanne Pourchier-Plasseraud rédige sa thèse sur la contribution des arts visuels à l’identité nationale lettone puis publie en 2013 Les arts de la nation. Construction nationale et arts visuels en Lettonie 1905-1934.
Résumé : Sur une toile de fond historique, les artistes se trouvèrent investis de la mission d'élaborer un art letton, se dégageant des influences russe et allemande jusque-là dominantes. Se pose la question dont le politique s’érige en grand ordonnateur de la vie artistique ainsi que la manière dont l’art letton va s’adapter aux courants modernistes.
Les expositions lettones en France comme instrument de diplomatie
Les arts ont toujours été un facteur décisif dans le processus de construction de la nation pour les Lettons. D’où l’importance des expositions artistiques dans les pays étrangers. En 1927, l’État letton a lancé une politique visant à valoriser le profil de la jeune République. En 1939, l’exposition d’art du Jeu de Paume, Art de la Lettonie, à Paris clôture la période de paix de l’entre deux-guerres.
En 2001, l’exposition La Lettonie, histoire, arts, traditions au Musée du Trocadéro à Paris, se déroule dans les mêmes locaux que l'exposition ethnographique commune balte de 1935. Enfin en 2005, la saison culturelle Étonnante Lettonie s’installe dans plusieurs villes françaises dont Paris, Bordeaux, Strasbourg et Lyon.